Dix ans après sa création, le Gombesa Festival, huitième du nom, se tiendra du 18 au 25 mai prochain. Comme à chaque édition, plusieurs groupes de danses traditionnelles vont investir la ville d’Ikoni à Ngazidja, qui a vu naitre ce rendez-vous, pour «valoriser et promouvoir» cette discipline artistique, malheureusement, de moins en moins pratiquée même lors des évènements culturels.

Pour son directeur artistique, Ryadhui Dine Idrisse alias 100 blagues, cette nouvelle édition s’inscrirait dans le cadre de la prochaine investiture du président de la République «dans la mesure où l’Etat a toujours été un partenaire privilégié du festival».

Pour cette nouvelle édition, les organisateurs vont mettre en place une phase de présélection à Ndzuani et Mwali pour espérer avoir les meilleurs chanteurs et chanteuses a capella qui vont essayer de détrôner le détenteur du premier prix, Abdillah Omar. Pour rappel, aucun artiste venu de Mwali n’a pu prendre part à la dernière édition.

Des chanteurs seront invités afin de donner plus de visibilité à l’évènement. Qui se souvient encore de Moustoifa Idarousse alias Wanama?
Pour les plus jeunes, se sera l’occasion de découvrir ce reggae man qui a bercé plus d’un.

Le public aura également droit à la voix de Guiiri H ou encore à celle de Leg Arzam. «Nous espérons avoir plusieurs partenaires notamment l’Etat qui est le partenaire privilégié de ce festival, notamment Azali Assoumani qui en est le parrain, avant même qu’il ne soit chef de l’Etat», martèle le directeur artistique.

Lors de la dernière édition, les organisateurs avaient projeté de faire venir des troupes de danse de la sous-région mai cela n’avait pas pu se faire pour des questions de calendrier. Cette fois-ci, ils vont se contenter de ce qu’ils font d’habitude pour éviter d’avoir à changer de programme à la toute dernière minute.

34 millions de francs

En 2023, Wenyi ngoma de Nyumadzaha ya Bambao avait remporté le Prix de la meilleure troupe de danse traditionnelle de la catégorie Homme pendant que Wenyi ngazi de Moroni s’emparait de celui des Dames, et Abdillah Omar était reparti avec le premier Prix du chant a capella.

Le directeur artiste assure que de nouvelles têtes vont concourir. «Nous devons avoir trente quatre millions de francs pour organiser cette nouvelle édition. Il faut savoir que lors des dernières éditions jamais nous n’avons pu recueillir ne serait-ce que la moitié du budget estimatif.

Notre amour pour ce festival fait que nous l’organisons toujours, cela avec le peu de moyen qu’on arrive à récolter. Parfois, nous-nous endettons pour le faire car nous sommes persuadés qu’un jour nous allons en recueillir les lauriers», se dit «fermement convaincu» 100 blagues.