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6è édition du Facc. Conférence I «Nous avons besoin de sensibiliser pour réussir»

6è édition du Facc. Conférence I «Nous avons besoin de sensibiliser pour réussir»

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L’Ong Dayima s’est étendue sur le rôle capital de l’art dans le développement et la sensibilisation par rapport aux défis à relever.

 

Dans le cadre de la 6è édition du Festival d’art contemporain des Comores (Facc), l’Ong Dayima a tenu une conférence sur le thème «Art et le développement durable», le 19 novembre à l’Université des Comores. Il était question, pour le conférencier, Dr Abdoul Oubeidillah, de justifier l’apport de l’art sur la sensibilisation par rapport au développement durable, notamment. Avant cela, il s’est étendu sur les «dix-sept objectifs» du développement durable que sont, entre autres, la réduction de la pauvreté, une éducation de qualité, l’égalité entre les sexes, un travail décent et la croissance économique.


Il a présenté les outils artistiques auxquels fait appel l’Ong Dayima pour contribuer à «éduquer et sensibiliser la population». On pouvait y voir un cratère volcanique, l’importance et la préservation des mangroves, des bandes dessinées sur quoi faire en cas de catastrophes naturelles et sur les dangers de l’extraction du sable de mer, entre autres.«Nous avons besoin de sensibiliser pour réussir, et c’est bien là qu’intervient l’art. Il faut trouver des moyens artistiques pour atteindre les gens. Pour s’adresser d’une manière scientifique à des couches sociales diverses, il est plus facile de le faire avec l’artiste et ses différentes créations. Aujourd’hui, par exemple, grâce à du matériel recyclé, l’artiste peut sensibiliser et contribuer à la préservation de l’environnement», a résumé Dr Abdoul Oubeidillah.

«Le tout est de croire en soi !»

La séance d’échanges avec les étudiants a été des plus fructueuse bien que ces derniers paraissaient timides et surtout peu à l’aise avec la langue de communication. Si certains ont fait des propositions que le conférencier «compte explorer», notamment la formation des jeunes non scolarisés, d’autres ont soulevé la question de la viabilité de l’Ong Dayima «dans un pays où tout semble éphémère», semblaient-ils convaincus. «N’est-il pas temps de refuser les aides des partenaires étrangers à un moment où durant des années leurs contributions ne semblent aider en rien», se sont demandés certains.

«Intentions et objectifs»

A ce propos, si Dr Abdoul Oubeidillah a pu concéder, quelque part, que plusieurs de ce aides ne conduisaient pas aux changements souhatés, il a, toutefois, soutenu que cela «dépendait des objectifs et des intentions de la main qui reçoit». Il a pris en exemple son Ong qui, en trois ans, aurait réalisé beaucoup de choses «que d’autres mettent des dizaines d’années à réaliser».Dr Abdoul Oubeidillah a rappelé qu’il avait décidé de rentrer des Etats unis d’Amérique pour venir encadrer la jeunesse, «ce noyau qui va certainement contribuer à l’épanouissement du pays».


Il a insisté sur le fait que son Ong était ouverte à toutes et à tous, qu’il n’était pas, forcément, nécessaire d’y adhérer pour bénéficier d’une formation ou d’y travailler : «Il faut juste croire en vous et en vos compétences et vous dire : «si certains ont réussi, pourquoi pas moi!». Je suis convaincu qu’ensemble nous allons pouvoir accomplir beaucoup de choses pour ce pays», a-t-il martelé.


Selon l’étudiante, Samira Ali, cette conférence lui aurait «ouvert les yeux» par rapport au développement de différents projets, et lui a permis de «reprendre confiance» en elle : «J’ai compris que la jeunesse est tenue d’accomplir différentes tâches pour pouvoir aspirer au changement car, au final, ce pays n’attend que nous. L’exemple de Dr Abdoul, qui a démissionné de son travail aux Usa pour s’installer aux Comores, constitue une source d’inspiration pour toute la jeunesse. Le meilleur n’est pas forcement ailleurs à un moment où nous avons les compétences qu’il faut chez nous», devait-elle conclure.

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