Le Marché des arts et du spectacle africain d’Abidjan en Côte d’Ivoire a ouvert sa treizième édition le 12 avril dernier pour prendre fin le 20 avril pour «offrir des perspectives à la créativité africaine à travers la jeunesse, l’innovation et l’entreprenariat». Cette année, le «Masa» accueille plus de huit-cent artistes issus de cinquante-neuf pays pour trois cent spectacles et cent neuf programmateurs. Les Comores sont représentées par la compagnie de danse Tshe-za et par l’humoriste Fouad Salim. Pendant plus d’une semaine la capitale ivoirienne va vibrer au rythme des danses, des contes, de la musique, du théâtre et du slam, entre autres. On y rtrouve, également, le slameur Hichim et son spectacle Chaise vide 19.
«Si nous sommes au 13è MASA, c’est que cet évènement a de la matière et des potentialités à exploiter, c’est qu’il y a encore des hommes riches de talents divers susceptibles de nous amener au plus haut degré de développement parce que le développement en général n’est développement que si tout est pris en compte. Il n’y a pas de développement économique sans culture ni culture sans développement économie», a soutenu le professeur et écrivain ivoirien, Valy Sidibé, dans son discours à la cérémonie inaugurale.
Selon lui, ce rendez-vous est un «catalyseur» du développent culturel et économique en Afrique. D’une édition à l’autre, le Masa est devenu un espace incontournable où professionnels de la culture, producteurs, artistes et acheteurs des quatre coins du monde se réunissent pour célébrer la diversité artistique et culturelle africaine. Pour relever encore plus cette treizième édition, les organisateurs ont invité la Corée, histoire d’ouvrir les échanges au continent asiatique.Le professeur Valy Sidibé a, par ailleurs, exhorté les jeunes artistes à se nourrir de l’expérience des plus anciens pour enrichir leurs propres créativités «afin d’assurer la viabilité des traditions artistiques du continent».
De son coté, le directeur général du Masa, Abou Kamaté, a qualifié cette nouvelle édition du Masa le plus «ambitieux et surtout le plus populaire» ce qui s’est vérifié par le grand nombre des participants et des moyens importants mis en place. Pour lui, ce rendez-vous constitue un portail pour la mobilité des artistes ivoiriens et africains car «c’est le moment de pouvoir tisser des relations pour des contrats de production dans différents pays du monde».Cette année, les organisateurs ont décerné le Prix féminin pour mettre en avant les femmes qui, estime-t-on, «n’ont pas la visibilité qu’elles méritent».
